Les Béninois doivent être certainement en train de se mordre les doigts pour avoir accepté d’envoyer au parlementaire des députés partisans du moindre effort. En termes clairs, des députés épris de la flaimardise sectaire. Cela d’autant puisqu’ils éprouvent aujourd’hui de sérieuses difficultés à inscrire au bilan de ces derniers, notamment à l’actif de la 5ème législature une action d’éclat, une action d’anthologie qui puisse amener les populations à les applaudir de leurs mains. Bien au contraire, la cacophonie des ambitions des uns adjointe à la boulimie du pouvoir en 2011des autres ont tôt fait de les éblouir contre le patriotisme. Le rejet du présent rapport présenté par le patron de l’Assemblée nationale, le Prof Mathurin Nago en est une preuve plus que tangible. Tirants faits et causes de cet énième rejet, on est en droit de penser dans ce sens.
En effet, parmi les 82 députés que compte le parlement béninois, 46 ont manifesté un dégoût à ce rapport pendant que 35 autres ont donné satisfecit à ce même rapport. Dans la foulée, des députés ont rattaché leur rejet au fait que cela est loin de combler leurs attentes. Il en a qui sont allés plus loin pour dire que leur rejet est dû à ce que le président Nago est aux ordres du président de la république. Où mettent-ils alors le rapport exécutif- parlement ?.
La façon dont les débats sont conduits a été également indexée à l’occasion et patati patata….
Mais à y voir de près, on s’aperçoit que les raisons sont ailleurs. Le mal a des racines politiques. L’observateur voit en conséquence que la majorité parlementaire forte des députés issus des partis de l’opposition qui contrôlent depuis peu l’hémicycle privilégie les intérêts égoïstes au détriment de l’intérêt national. La politique politicienne aidant, ils ont consciemment ou inconsciemment, seul Dieu sait, pris la démocratie en otage. On se souvient qu’ils se sont réfugiés derrière un alibi identique pour rejeter les précédents rapports du président Nago.
Toutes analyses faites, il y a matière à s’inquiéter car leur stratégie laisse transparaître deux armes, armes avec lesquelles ils s’en servent pour bloquer les activités parlementaires. Tantôt ils brandissent l’arme du boycott et tantôt ils actionnent le levier du rejet catégorique. Il faut fait observer que le concerné, le Prof Mathurin Nago ne semble pas trop ébranlé. Cela est légitime dans la mesure où l’expérience a montré que c’est devenu un rituel depuis que les députés de l’opposition est parvenue à avoir le contrôle de la 5ème législature avec, bien évidemment, l’aide de certains députés Fcbe qui clament pourtant soutenir les actions du Dr Boni Yayi. Et c’est là tout le paradoxe.
Point n’est besoin au demeurant, de rentrer dans les détails en ce qui concerne les actes qu’ils ont posés et qui montrent qu’ils sont pour la politique de régner pour bloquer, 2011 étant près qu’à nos portes. Ce faisant, ils ont embobiné le peuple dans un cycle infernal d’inertie qui étouffe, selon toutes vraisemblances, la marche vers l’émergence que le régime actuel ambitionne avec force et véhémence. C’est, au-delà de tout, une stratégie sordide qui de toute évidence, obscurcit la mission fondamentale que le peuple les a assignée en votant pour eux en 2006.
Donc, Rapport de Mathurin Nago ou pas, cela engage la responsabilité de tout le parlement. Si un député trébuche, ils doivent avoir présent à l’esprit que ce sont tous les 82 qui l’ont été. L’image qu’ils projettent sur l’échiquier internationale est répugnante. Et l’histoire retient, à moins de deux ans de la fin de leur mandat, qu’il y a une fois les députés de la 5ème législature. Somme toute, on assiste à une législature la plus nulle de l’histoire.
rédigé par: Patrick AKIMBI
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